mardi 23 juillet 2013

La route. Decibels et odorat.


L'objet de toutes les speculations. Impossible d'aller en Inde et d'omettre de faire part de nos impressions a propos du trafic routier. Charles et Oscar ont ete, on experimente, on mis la main a la pate, bref: reportage (presque) en direct du pays en question.

Si l'etat des routes et ce qui leurs utilisateurs different sensiblement du Rajasthan au Karnataka, du West Bengal a Goa etc., le gros de l'histoire ne change pas vraiment.

Presque partout dans les rues dignes de ce nom, la chaussee est faite de beton. Comme marquage au sol, une ligne blanche au milieu, jamais plus, souvent moins. S'y engagent a peu pres tout ce qui roule, marche ou rampe, a une vitesse rarement au-dela de 70 km/h, en ville, a toute heure du jour et de la nuit, et transporte des quantites de marchandises ou de personnes enormes. Ca veut dire un flot de charettes, d'auto/velo-rickshaws, hommes, femmes, enfants, chiens, vieillards, vaches et veaux, dromadaires, chevaux et boeufs atteles, voitures, jeeps, camions, demi camions, motos, hybrides rickshaws-camions, et autres objets roulants non identifies. C'est un flot vivant, geant qui defile devant nos yeux. Le bruit est intense, ses origines sont multiples. Il y a des claxons, que l'indien utilise non pas pour prevenir d'un danger mais pour signaler sa presence au mec devant, au mec qu'il depasse, pour saluer ses connaissances, pour se faire remarquer des deux touristes la, les deux jeunes blonds a l'air perdu et s'improviser taxi-driver...donc ca trompette en permanence. L'autre bruit dominant, c'est celui des moteurs. Ici, ca rugit bien plus fort que dans nos capitales europeennes, no offence, mais c'est flagrant puisque les gros vehicules sont uses jusqu'a la moelle, rafistoles en consequence et mis a l'epreuve constamment. Des vraies betes vivantes! Camions et bus tremblent violemment, sont pris de convulsions a chaque acceleration, et d'un hoquet se hissent hors des nids-de-poules impossibles a eviter de par leur nombre. Le capital decibel d'un bus est double, car en plus de son vieux moteur des annees 70, il y a toujours un type qui se tient sur le marchepied du bus par la porte ouverte et qui gueule la destination de l'engin aux pietons en deformant copieusement la prononciation. Park Street! PakStreet! Paksri! Cela dit, c'est tres pratique, il suffit de lui demander confimation et hop, on saute en marche, puisqu'il n'y a pas d'arret fixe...
Il y a aussi l'odeur. Les gazs d'echappements, des nappes bleuatres acres et violement expulsees des machines. Il n'y a qu'a voir le nombre de motards qui se nouent un foulards autours de la tete pour limiter les degats (nous, ca nous donnait l'impression qu'un braquage de banque geant se preparait). On sent notre propre transpiration, et celles des centaines d'humains qui se pressent sur les semblants de trottoirs. On a l'impression de respirer l'odeur "chaleur" tellement il fait etouffant. Des repas sont cuisine au bord de la route sur des brasero ou au gaz, ca sent le feu, le curry, et le tout un tas de choses indescriptibles qui se mange. Il y a des charettes de fruits, qui degagent une bonne odeur de mangue si ouvre un peu les naseaux en passant a cote. On fait griller des epis de mais, un super snack populaire bien meilleur pour la sante que nos Snickers et autre memerdes. Parfois, ca sent aussi la cigarette, et souvent la biddie qui est la cigarette indienne.
La route, une vraie marmite. 

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