mercredi 14 août 2013

Chhatrapati Chapati... Comment encore?

Ca y est, nous sommes rentrés.
Après un trajet d'une heure de train depuis le centre de Mumbai jusqu'à Andheri Station, suivi d'un petit quart d'heure de rickshaw, nous découvrons Chhatrapati Shivaji Airport. Futuriste, profilé, luisant, le terminal 2,  énorme soucoupe léchée, nous semble hors de tout contexte. Un pied de nez historique aux dizaines de kilomètres carré de bidonvilles et à leurs millions d'habitant. Accolés aux grillages qui bordent l'aéroport se trouvent déjà des foyers faits de bâches et de bambous tremblants.
Une fois à l'intérieur, notre voyage change drastiquement de forme. Avec nos vieux t-shirts et bottines, nous avons l'air de malpropres. Les standards de propreté sont les mêmes qu'en Occident, les prix sont triplés, l'airco est omniprésent. Seul le turban d'un soldat Sikh nous rapelle que nous sommes en Inde. Comme dans tout les aéroports, les pancartes "Welcome to this Airport", "We wish you a pleasant flight" contrastent avec la réalité. Les accoudoirs sournoisement placés au milieu des bancs nous empêchent de nous allonger, une musique insupportable et des chaises inconfortables nous chassent rapidement des fast-foods pour libérer des places en vitesse, et ce même à 5heure du matin. Enfin, nous embarquons finalement à bord du fier Turkish Airlines, direction Istanbul et 4 heures d'escale avant l'ultime étape vers Bruxelles.

Premières impressions de ce pays qu'on redécouvre:
- il fait carrément froid, airco dans tout le pays
- tout est super propre
- il n'y a personne, tout est absolument vide.
" La pantoufle du monde! " s'écrie Charles dès Zaventem.

Nous retrouvons la maison de notre cher Bon-Papa à Bruxelles, l'endroit où débutent et s'achèvent la plupart des voyages que nous entreprenons. Nous déballons nos affaires, revoyons quelques amis, et préparons à nouveau nos sacs à dos pour la prochaine étape, Washington D.C., où nous retrouverons nos chers parents pour une dizaine de jours.

L'aventure indienne n'est pas terminée! C'est même maintenant que le vrai travail commence.
A partir de nos notes, dessins et photos, nous compilons un recueil de voyage fumant, détonnant, explosif!

samedi 27 juillet 2013

Une paire d'yeux.

Deux blonds en Inde, ca ne passe pas inapercu. Partout hors des sentiers battus ou les indiens ont l'habitude de voir des touristes, on attire l'attention. Dans les bus locaux, les marches au poisson, les gargotes a the, on se sait observe intensement par plusieurs paires d'yeux. Le contact s'etablit tres facilement.
D'abord, faut regarder les curieux droit dans les yeux, sans expression du visage, quelques secondes. Ca veut dire je te vois, je t'ai repere, je ne suis pas indifferent a ta presence. Ensuite, on leve les sourcils tout en le regardant - tres important!- avec un sourire discret aux levres. Je ne te veux pas de mal, je suis sympa. Comment tu vas? Puis, si celui qu'on regarde nous rend ce signal, chacun sourit de toutes ses dents - selon la presence de celles-ci-, et c'est gagne, on s'est fait un ami! C'est parti pour l'echange de questions-reponses habituel:
- Hi ! Where you from?
- We are from Belgium! Do you know it?
- Yes Yes of course. Great country!
(Euh non, very small actually...)
- What are your good names? You married?
- euuh Charles and Oscar hm... not married...
- Ah ok, great. I am Rajesh (ou Krishna, Raju, Paresh, ...). Want some chai (le the)?

Et voila. c'est reparti!



vendredi 26 juillet 2013

La route. Anti-code de la route.

Souvent, je suis tente de dire des choses comme "En Inde, ils ne respectent pas du tout le code de la route", ou bien "Les rues sont vraiment immondes, y'a tellement de dechets". En me faisant ces reflexions, je rapporte tout a l'Europe, comme si c'etait un barometre, un standard. C'est faire comme si, dans le cas du trafic routier, c'est la facon dont nous faisons les choses qui est la norme et qu'en fonction de cela, ce que je vois en Inde ou ailleurs est sale ou propre etc.
En Inde, on vit sous un autre paradigme dans lequel la norme, c'est la facon dont ils conduisent donc l'absence presque totale de regles et l'exception, c'est l'Occident ou les regles sont strictes et explicites.

Tombes du ciel au milieu de ce trafic indien, nous observons le trafic avec des yeux de novices. Ca nous parait de la pure folie, ce bazar! La temerite des conducteurs couplee avec l'absence de regles et d'indications multiplie les risques d'accident a un point absolument ahurissant. Le danger est partout: tout ces conducteurs de camions shootes au bhang pour tenir le coup, ces gamins sur des motos, ces rickshaws-drivers crispes sur leurs guidons, prets a vendre pere et mere pour se faire embaucher pour un tour de la ville par de riches touristes... Et puis les machines, pas la peine d'en faire un dessin, ne ressemblent en rien a ce qu'on voit passer chez nous. Ils sont creatifs quand il s'agit de peinturlurer leurs vehicules, ces indiens, mais qu'en est-il de l'etat des freins, du moteur? Bref, il y a de quoi se faire peur a chaque tournant. Ce petit jeu tres perilleux, d'apres nous, ne peut que mal se terminer.

Apres quelques semaines, on commence a distinguer une certaine logique a cette facon de faire. Il y a bien des normes et des regles, mais pas explicites comme en Occident.
Le flot du trafic, cette maree indescriptible qui coule dans les deux sens, se divise a chaque carrefour, se fend en deux pour eviter les vaches et pietons comme des rochers dans un fleuve. Il n'y a plus d'entites distinctes mais un ensemble qu'un sortilege fait se mouvoir. Tout coulisse, glisse tres pres des obstacles, esquive de justesse les passants -ou l'inverse- , il y a tres peu d'accrochages.
Malgre le bruit, les claxons, tout ca, on ne voit pratiquement pas d'animosite entre les conducteurs. Des visages concentres, transpirants mais attentifs, des yeux percants qui verifient chaque angle et evaluent la situation qui change en permancence. Ils se comprennent sans se parler ni communiquer, mais parce qu'ils savent que le type qui vient de braquer furieusement juste devant l'a fait ainsi parce qu'autrement, il serait deja sous un camion. Ils savent qu'is auraient fait pareil, ils auraient aussi tente de depasser le lambin de devant a la moindre occasion, donc ne s'evervent pas. Il faut forcer le passage quand on veut bifurquer vers une autre avenue, car c'est la seule facon, et les autres le savent. Tous sont sous l'emprise de l'enchantement et absorbes dans le flot.

Bien cales au fond de la banquette du rickshaw, Charles et moi sommes spectateurs. Il ne sert donc a rien d'avoir peur, d'etre angoisse a chaque fois qu'on accelere puisque ca ne changerait rien. A la place, on apprecie le spectacle comme au cinema -mais en mieux- biens assis, les mains jointes et le sourire beat aux levres. La vache qui s'avance sur notre bande, va-t-elle se bouger? Et la jeep la, rugissant a contre sens, on saura l'eviter? Qu'importe, on trouve toujours une solution et tout se passe toujours bien!

mardi 23 juillet 2013

La route. Ambiance d'apres-guerre.

C'est reparti, de retour dans la bataille! Pas de quartier, le moindre espace libre est a prendre.
Sur les routes urbaines d'Inde, faut jouer des coudes pour avancer. Qu'importe le vehicule, le nombre de passager ou la quantite de marchandise, on pousse la machine a fond, puis on pile sur les freins a fond aussi. Pas de demi-mesure, je l'avais dit! Les conducteurs n'hesitent pas a se coller a quelques centimetres du rickshaws la, juste devant, il est deja cabosse de toute facon, afin de le doubler d'un cote ou de l'autre. Si l'occasion se presente, on lui fera une queue de poisson bien rude, in extremis, car il y a toujour un excite qui vient en face et qui n'a pas l'intention de ralentir pour nous laisse nous ranger du bon cote de la bande. On passe tres tres pres des vaches, on frole des retroviseurs et des cyclistes. Des enfants, agiles mais freles, galopent et esquivent tout ce qui passe, des matrones portent des paquets de choses sur leurs tetes et se deplacent plus lentement, essayant de traverser la route...Parfois, des taxis Ambassadors, egales dans leur agressivite que par les taxis NewYorkais, se jettent sur le cote en forcant le passage car ils ont repere un couple de touristes americains allechants. C'est la loi de la jungle, en fait. Si t'as un pare-buffle, c'est bon tu fais partie des forts. Le tout se passe dans une ambiance d'apres-guerre. Les immeubles sont souvent half-complete, des cables pendent de partout, des trainees d'humidites ou de crasses maculent etages comme rez-de chaussees. Des crachats de tabac, le paan, donnent une couleur rougeatres au trottoirs, quand il y en a, et quand ils sont pas ecroules, troues, caches sous des vieux tas de terres ou de briques exploses...brefs, il y a de quoi longtemps s'extasier (prochain episode). Les nids-de poules sont legions, gigantesques, beants et piegeux, remplis de flotte ou de crasse. Les vehicules comme les bus ou rickshaws transportent toujours plus de personnes qu'ils sont prevu pour, tandis que d'autres montrent un peu de creativite. Nous avons vu des charettes transporter des tiges en fers kilometriques, courbes en deux, mais longs d'une vingtaine de metres, du vrai matos de chantier. Une fois, un motards conduisait son engin pendant que son pote derriere tenait a bout de bras un echelle ou dessus de sa tete. Tout ces chargements vacillent, trainent par terre en faisant des etincelles...

La route. Decibels et odorat.


L'objet de toutes les speculations. Impossible d'aller en Inde et d'omettre de faire part de nos impressions a propos du trafic routier. Charles et Oscar ont ete, on experimente, on mis la main a la pate, bref: reportage (presque) en direct du pays en question.

Si l'etat des routes et ce qui leurs utilisateurs different sensiblement du Rajasthan au Karnataka, du West Bengal a Goa etc., le gros de l'histoire ne change pas vraiment.

Presque partout dans les rues dignes de ce nom, la chaussee est faite de beton. Comme marquage au sol, une ligne blanche au milieu, jamais plus, souvent moins. S'y engagent a peu pres tout ce qui roule, marche ou rampe, a une vitesse rarement au-dela de 70 km/h, en ville, a toute heure du jour et de la nuit, et transporte des quantites de marchandises ou de personnes enormes. Ca veut dire un flot de charettes, d'auto/velo-rickshaws, hommes, femmes, enfants, chiens, vieillards, vaches et veaux, dromadaires, chevaux et boeufs atteles, voitures, jeeps, camions, demi camions, motos, hybrides rickshaws-camions, et autres objets roulants non identifies. C'est un flot vivant, geant qui defile devant nos yeux. Le bruit est intense, ses origines sont multiples. Il y a des claxons, que l'indien utilise non pas pour prevenir d'un danger mais pour signaler sa presence au mec devant, au mec qu'il depasse, pour saluer ses connaissances, pour se faire remarquer des deux touristes la, les deux jeunes blonds a l'air perdu et s'improviser taxi-driver...donc ca trompette en permanence. L'autre bruit dominant, c'est celui des moteurs. Ici, ca rugit bien plus fort que dans nos capitales europeennes, no offence, mais c'est flagrant puisque les gros vehicules sont uses jusqu'a la moelle, rafistoles en consequence et mis a l'epreuve constamment. Des vraies betes vivantes! Camions et bus tremblent violemment, sont pris de convulsions a chaque acceleration, et d'un hoquet se hissent hors des nids-de-poules impossibles a eviter de par leur nombre. Le capital decibel d'un bus est double, car en plus de son vieux moteur des annees 70, il y a toujours un type qui se tient sur le marchepied du bus par la porte ouverte et qui gueule la destination de l'engin aux pietons en deformant copieusement la prononciation. Park Street! PakStreet! Paksri! Cela dit, c'est tres pratique, il suffit de lui demander confimation et hop, on saute en marche, puisqu'il n'y a pas d'arret fixe...
Il y a aussi l'odeur. Les gazs d'echappements, des nappes bleuatres acres et violement expulsees des machines. Il n'y a qu'a voir le nombre de motards qui se nouent un foulards autours de la tete pour limiter les degats (nous, ca nous donnait l'impression qu'un braquage de banque geant se preparait). On sent notre propre transpiration, et celles des centaines d'humains qui se pressent sur les semblants de trottoirs. On a l'impression de respirer l'odeur "chaleur" tellement il fait etouffant. Des repas sont cuisine au bord de la route sur des brasero ou au gaz, ca sent le feu, le curry, et le tout un tas de choses indescriptibles qui se mange. Il y a des charettes de fruits, qui degagent une bonne odeur de mangue si ouvre un peu les naseaux en passant a cote. On fait griller des epis de mais, un super snack populaire bien meilleur pour la sante que nos Snickers et autre memerdes. Parfois, ca sent aussi la cigarette, et souvent la biddie qui est la cigarette indienne.
La route, une vraie marmite. 

vendredi 19 juillet 2013

Sacred Cows



On adore. Bien cool, bien au calme, elle est la vraie reine de la ville (surtout a Benares). Elle va ou ca lui plait, a n'importe quel moment, mange ce qu'elle a envie, on la laisse tranquille. Vachement imposante parfois, squelettique de temps en temps, la bete ne ressemble en rien a ses cousines profanes de nos provinces wallonnes. Elle a une bosse derriere le cou, parfois grosse, parfois plus discrete, dont on sait pas trop d'ou elle sort ni quelle est sa fonction. La taille et l'orientation de ses cornes varient en fonction du lieu ou l'on se trouve en Inde, mais il y a toujours de quoi deranger son voisin qui boit un lassi a la banane, et pointer la chose de doigt et braillant " T'as vuuu les cornes de la vache !? ". Ca part dans tout les sens, c'est pointu ou epais, recourbe ou saillant, lisse ou raye. Un arsenal de guerre, qu'on voit rarement en action, mais des que les esprits s'echauffent, ou plutot les instincts, ca decoiffe. Comme pour le climat et la vegetation, on a l'impression que la Nature a fait les choses en gros. Tout est plus extreme que chez nous, ici, pas de demi-mesure. Quand il pleut, c'est tout le temps, c'est 6 mois, et 450 mm par mois. Quand il fait chaud, meme combat. Les deserts sont interminables, les arbres sont infiniment filandreux et colossaux. L'Inde, un festival d'exuberance.

La vache, donc, est un monument de tranquilite parmis tout ca. Elle s'avance, en solitaire ou avec quelques amies, au milieu du trafic (si elle a envie). A contre-sens peut-etre, ainsi soit-il. Parmis tout les bruits du vacarme urbain il y a surement quelques conducteurs que ca n'arrange pas et qui ont l'audace de lui claxonner a la gueule, mais ca passe inapercu. Ca ne la ferait pas bouger d'un iota, la vache, de toute facon. Si Elle veut se coucher, prise d'une fatigue soudaine, et que la bande blanche en plein plein centre d'une avenue lui parait un lieu de repos attrayant, personne n'ira lui faire la remarque, et c'est tant mieux. Le flot de vehicules, hommes, chevres, bestiaus non identifies et objets roulants difficiles a decrire se fendra en deux, contourne, vire brusquement a droite ou a gauche, accelere, et evitera la Reine de ces lieux. Un veritable enchantement fait que tout se passe bien, tout coulisse et se frole, mais presque jamais se collisionne.

Le scenario est different dans les petites ruelles, mais pas tant que ca. Deja, on a plus l'occasion de sentir sa presence, sentir avec le nez, cela est. Dans les dedales de Benares, la ou les meilleures coupe-gorges se trouvent, la ou les brigands nous fixent de leurs regards vitreux, borgnes et malfaisants, la ou les mendiants rampes par terre et vous attrape une cheville pour une piece (j'exagere, Maman!)... Bon, donc il y a plein de petites ruelles infinies ou on ne voit qu'a quelques metres devant soit car des tissus pendent, des gens trainent, et surtout parce qu'il y a des tournants, rien n'est droit dans ce pays. Ainsi, je peut etre certain que lorsque mon pied s'enfonce dans une bouse monumentale grande comme un gateau de mariage tout frais que je suis le premier a endommager, ou que je la repere a temps, c'est que la vache sacree n'est pas loin. Au virage suivant, je ne tarde pas a trouver la coupable qui tremousse son fier posterieur macule en se deplacant avec une lenteur...comment dire, exasperante. Un nouveau defi commence. Tres vite, ceux et celles qui sont candidats pour depasser notre chere vache s'alignent derriere elle et attendent une embrasure de porte ou un elargissement de la route. Comme une horloge a balancier, la queue de la vache bat la mesure, terminee par un plumet. Il faut bien calculer son coup, car ce fouet vivace et impertinent peut vous rapeller qui est la patronne ici, c'est vrai quoi a la fin.

Du matin au soir, donc, la vie de la vache est assez tranquille. Cela dit, faut pas se meprendre. Il arrive que ces bovides sympathiques s'emballent dans une baston.


Lieux de la scene: Hampi, un petit bled dans le Sud de l'Inde.
Moment: mi-Juillet, fin de soiree.
Degats: Grande frayeur psychologiquement inoubliable, quelques coups dans un rickshaw,un peu de poussiere soulevee...

La suite au prochain episode.

Oscar J de B.


vendredi 12 juillet 2013

Calcutta

Ready for ignition
Calcutta, renommee Kolkata. Gigantesque termitiere dans laquelle des millions d'ames entreprennent le tout pour le tout afin de s'en sortir. Ici, les riches comme les pauvres travaillent avec acharnement. Cet esprit est visible a tous les coins de rue. Les petits commercants multiplient les stratagemes pour attirer le client, les arnaqueurs attirent les touristes avec toujours plus d'inventivite. Dans les restos, on propose des plats prepares " the way the northerners like it", les petites echoppes se font la competition en ayant la devanture la plus extravagante...Partout, les conducteurs de taxis, vendeurs de lunettes de soleil, rickshaws-pullers, marchands de fruits et legumes nous promettent monts et merveilles, "friendly price", " very best very cheap". En rue, sur le pont de Howrah, sur les grandes avenues... c'est pareil. Il y a un monde fou, a toute heure du jour et de la nuit, qui court dans tout les sens, transporte des enormes quantites de marchandises sur des velos, dans des camions et tout ce qui roule, dans des nuages de pollution et de crasse. 

De ce tumulte permanent et epuisant, on peut y distinguer l'Inde qui s'en sort, y voir des millions d'entrepreneurs qui prennent toutes les initiatives possibles. Bref, le New York indien, avec les moyens du bord. D'un autre cote, il y a de quoi etre moins optimiste. Pour quelques-uns qui font fortune, combien sont encore a courir pieds nus? Le degre de pauvrete, le nombres de gens qui survivent encore dans des bidonvilles est effarant. Meme sur les plus grandes avenues, Jawaharlal Nehru Road, Chittaranjan Avenue ou BBD Bagh, nombreuses sont les facades qui tombent en ruines, tout y est rafistole avec improvisation, tout tient a moitie. Cet ensemble tient miraculeusement!

Ambassadors everywhere


Echaffaudages permanents


Vegetable bazaar

samedi 6 juillet 2013

Mangoes!

Grosse ou petite, jaune, orange ou meme verte, elle est une veritable benediction. Pleine de jus, pleine de gout, sucree, tiedie par le soleil et toujours rafraichissante - la MANGUE!

Deguster des mangues toutefois presente un petit defi - on s'en fout partout, ca colle entre les doigts et ca eclabousse les murs. Des le debut du voyage, on en mange des quantites astronomiques (oblige!) en essayent vaguement de les peler et d'eviter qu'elles nous glissent entre les mains.

Nos amis reunionnais ont partage avec nous leur savoir tropical en la matiere: Voici commennt faire.

fig. 1 - L'outillage

fig.2 - Deviner le sens du noyau et couper la chair dans ce sens

fig.3- Comme ca quoi

fig.4 - decouper un damier dans la joue, sans entamer la peau

fig.5 - comme ca quoi

fig.6 - faire sortir les damiers en poussant la peau
 avec les doigts, tu vois

fig.7 - Et voila le travail
 Mangez le tout (sauf la peau), repetez l'operation pour l'autre joue puis mangez ce qu'il reste autour du noyau de la facon qui vous semble la plus appropriee (...)

fig.8 - faites voltiger les restes

jeudi 4 juillet 2013

New Jalpaiguri Junction

N.J.P.


New Jalpaiguri Junction, entre les camions mutlicolores et les vociferantes locomotives, on attend le Paharia Express, notre train pour Howrah Station, Calcutta.










Et ca continue, jusqu'a ce que la nuit tombe. et quand il fait nuit il y a plus de monde!



Le dessin - NJP junction.


Je scannerai tout ca proprement fin Aout!

Charles & Oscar

mercredi 3 juillet 2013

Darjeeling



 Au debut on ne voit rien. Soudain, un trou dans les nuages...
 Et la montagne apparait.


Good night
On s'attendait a trouver une petite ville paisible, plus calme que celle du reste de l'Inde. Le centre de Darjeeling n'est pas vraiment un endroit tranquille! On arrive par la rue principale, Hill Cart Road, au milieu d'un tas d'autres jeeps et des bruits de moteurs et claxons qui les accompagnent. Il fait assez gris et frais, c'est plutot agreable apres avoir traverse la fournaise des plaines indiennes.
A la recherche d'un endroit ou dormir, on arpente des ruelles fantomatiques presques verticales, et des escaliers interminables et glissant. Il y a des dechets partout, des canalisations dans tout les sens, et des cables electriques organises de facon anarchique. De temps en temps, on entend le rugissement d'une Ambassador qui gravit lentement mais avec puissance ces endroits improbables.

Oscar et Charles

mardi 2 juillet 2013

Les jeeps vers Darjeeling

Pour se rendre a Darjeeling, il ne suffit pas de prendre le train, et de descendre a l'arret "Darjeeling". Ca serait trop simple. Il faut d'abord arriver a New Jalpaiguri Station, puis prendre un rickshaw jusqu'a Siliguri, puis sauter dans une jeep Tata et endurer trois heures de cahots et virages serres pour finalement atteindre son but.

La conduite du chauffeur est parfaitement hallucinante. Au lieu de se concentrer pleinement sur la route, comme on s'y attend logiquement, il fait tout un tas de chose en meme temps. Il mache du paan, crache copieusement par la fenetre, puis change de vitesse tout en parlant au type a cote de lui, montre quelque chose avec son index, puis propose des boulettes de noix de coco a son equipage en regardant dans le retroviseur, allume la radio de la main gauche et tourne le volant avec nonchalance avec la paume de sa main droite, fait une remarque a quelqu'un tout en accelerant furieusement...
C'est comme si un sortilege faisait s'enchainer tout ses mouvements. Et Dieu merci, on arrive entier !

Mahindras, Tatas et autres copies robustes et rudimentaires
de Willys et Land Rovers
Les mecs, sur le toit, no problem

On fait une pause en cours de route

Belle bestiole!
Charles et Oscar

Oscar au volant !

L'Inde est remplie de vehicules de toutes les tailles, de tous les ages, de toutes les sortes, bricoles et rafistoles a tous les vents. Voici un sympathique autorickshaw que Oscar a pu conduire sur quelques metres. 

Turbulente boite de conserve

Charles et Oscar

dimanche 30 juin 2013

Benares -

Une dizaine d'heures de train et nous voila a Benares - ville super sainte tant pour les musulmans que les Hindous, remplie de temples, de vaches sacrees, et de centaines de petites ruelles bourrees de petites gargotes, restaurants, echoppes de marchands d'encens, de soie, de paan, de petites crasses tres colorees!

Ganja - euh je voulais dire Ganga river

le long du Gange

beaucoup d'oiseaux, a Benares
Cachee sous du linge sechant, une sympathique peinture, sur un mur - agreable decouverte!

look at that

Oscar et Charles

vendredi 28 juin 2013

Agra - Joney's, Mitchell.

Agra.
Quand on voyage, on fait plein de rencontres. Parmi celles qu'on a faites, en voici un petit echantillon. Joney's et Mitch! 

Le premier est le patron d'un resto du meme nom, mais pas n'importe lequel. Deniche grace au routard, cette fabuleuse petite gargote grande comme un abribus se situe au centre d'un quartier populaire et anime dans Agra. Il peut bien y avoir des  centaines d'echoppes lui ressemblant de l'exterieur, mais Joney's se distingue par son excellente cuisine et son atmosphere super sympa. Au plafond, quatre ventilateurs d'un autre age turbinent furieusement et font voler les serviettes dans tout les sens. Faut sacrement s'accrocher! En cuisine, le patron et ses assistants font des merveilles. Des qu'on passe commande, Joney envoie ses acolytes acheter quelques patates et legumes frais tout en nous apportant une paire de banana lassi ou de jus de mangue glaces pour patienter. Les fourneaux sont a meme la rue, et ce qui en sort est fabuleux. Malai Kofta, Parantha, Paneer Naan,.... on adore! Le tout pour une poignee de roupies.

Awesome
Mitchell -ou Mitch pour les intimes- est une rencontre d'une minute. Il s'agit d'un singe a l'allure fort sympathique que nous baptisames immediatement.

Very nice to meet you
Charles et Oscar

jeudi 27 juin 2013

Agra, photos de famille.

Agra.

La ville du Taj Mahal, gigantesque meringue de marbre dediee a l'amour. La ville du Fort Rouge aussi, enormissime forteresse musulmane. La taille et le raffinement de ces constructions confirment ce qu'on pensait a propos du Fort de Jaipur. Le decalage entre la richesse des chefs et celle des masses est flagrante.

Muslim temple.
Ce qui nous a surtout frappe, c'est l'attitude des visiteurs de ces lieux. Ils veulent tous se faire photographier avec nous! C'est incroyable! Au debut nous etions un peu surpris - mais qu'eeeest ce que c'est ce que c'est comme tradition ici?! Enfin on se prend au jeu: on prend la pose, on se marre, c'est tres amusant. On  leur a demande pourquoi, au fond? Reponse invariable: for memories! - Ah, ok, very nice!


Toute la famille
A un moment ils etaient vraiment nombreux, alors on a inverse les roles un coup.



Tous les potes

Charles et Oscar